Les bureaux de la coopĂ©rative sont installĂ©s Ă Montreuil, dans un espace de travail partagĂ© avec une quarantaine de structures et ONG dont Terre de Liens, ABIOSOL et le RĂ©seau des Amap d’Ile de France.
Au sein de l’Ă©quipe interne des Champs des Possibles, le dĂ©but d’annĂ©e 2021 aura vu le dĂ©part de Maela NaĂ«l, accompagnatrice depuis 2017 sur l’espace test-agricole qui s’en va rejoindre un collectif de jeunes paysans et paysannes en Bretagne. Maela reste associĂ©e et ses compĂ©tences – notamment en accompagnement de projets collectifs – restent mobilisables ! Un dĂ©part et deux arrivĂ©es: celle de MĂ©lanie Castelle (fĂ©vrier 2021) et d’EloĂŻse Ganier (Juillet 2021).
MĂ©lanie Castelle, chargĂ©e dâaccompagnement et de formation
Qui es-tu et dâoĂč viens-tu ?
Je suis une fille dâagriculteurs : jâai grandi en AriĂšge, au milieu des fraises, framboises, mĂ»res, figues⊠et de la bonne odeur des confitures. Jâai pourtant eu un dĂ©but de parcours non agricole, si on ne tient pas compte de tous les petits boulots dâĂ©té : Ă©tudes en histoire, puis direction de restaurant principalement â une opportunitĂ© qui sâest prĂ©sentĂ©e, que jâai saisie et qui a Ă©tĂ© trĂšs enrichissante ! Mais, l’agriculture m’a rattrapĂ©e, et je me suis laissĂ©e rattraper par elle !!! AprĂšs un BTS en production horticole, j’ai travaillĂ© pendant 2 ans et demi au GAB Ile-de-France comme animatrice maraĂźchage et arboriculture bio.
Que viens-tu faire aux Champs des Possibles ?
Je viens de rejoindre l’Ă©quipe des Champs des Possibles, aux cĂŽtĂ©s d’EloĂŻse, sur des missions d’accompagnement et de formation pour les productions vĂ©gĂ©tales, et en particulier le maraĂźchage. Ma mission est donc de suivre les personnes qui souhaitent se tester, du dĂ©but de leur intĂ©rĂȘt pour le dispositif, pendant tout leur test, jusquâĂ leur sortie de test, et mĂȘme au-delĂ si elles souhaitent rester dans la coopĂ©rative comme entrepreneur.e salariĂ©.e associĂ©.e : dĂ©finition des objectifs et des besoins, identification des fermes dâaccueil, prĂ©visionnel Ă©conomique, relations avec le tuteur, accompagnement des tuteurs, dynamique dâapprentissage et dâĂ©volution, prĂ©paration du projet dâinstallation ou des projets futursâŠ
Jâorganise Ă©galement des formations pour les entrepreneurs de la coopĂ©rative, mais aussi plus largement, et notamment sur des thĂ©matiques de diversification des fermes.
Quâaimes-tu dans ton travail ?
Je trouve trĂšs enrichissant de pouvoir accompagner des projets sur la durĂ©e, et dâen aborder tous les aspects : techniques, humains, Ă©conomiques⊠Jâapprends Ă©normĂ©ment, et mĂȘme si je ne le pensais pas au dĂ©part, je prends mĂȘme du plaisir Ă dĂ©couvrir les subtilitĂ©s comptables des Champs des Possibles. La dynamique de la coopĂ©rative est Ă©galement passionnante, avec tous les questionnements quâelle apporte et qui alimentent ma rĂ©flexion sur nos actions pour faire bouger les choses dans le monde agricole, mais pas que.
Je suis Ă©galement trĂšs contente de retrouver des paysans et des couvĂ©s (et un collĂšgue) que jâavais rencontrĂ©s dans mon prĂ©cĂ©dent poste.
Mais quâest-ce que câest que ce projet dâinstallation ? Tu prĂ©vois dĂ©jĂ de quitter les Champs des Possibles ???
Bien au contraire ! Je vais bientĂŽt passer Ă temps partiel sur mon poste, pour pouvoir dĂ©velopper mon projet dâinstallation en arboriculture et petits fruits bio en double active. Jâimagine ce projet au sein des Champs des Possibles, dâabord comme entrepreneure Ă lâessai, puis si tout se passe bien, comme entrepreneure salariĂ©e associĂ©e. Toute la difficultĂ© sera de bien dimensionner tout ça pour pouvoir mener les deux activitĂ©s, qui sâenrichiront mutuellement.
EloĂŻse Ganier, chargĂ©e d’accompagnement et de formation
Qui es-tu et dâoĂč viens-tu ?
Icaunaise d’origine et ingĂ©nieure agronome de formation, je me suis spĂ©cialisĂ©e sur les filiĂšres animales durables Ă Bordeaux Science Agro. J’y ai dĂ©couvert le monde agricole et ses multiples facettes grĂące Ă des visites d’exploitation, des projets et des stages avec les vaches, les poules et les cochons. IntĂ©ressĂ©e par le bien ĂȘtre animal, j’ai d’abord Ă©voluĂ© dans les sphĂšres politiques pour tenter de dĂ©fendre des systĂšmes d’Ă©levage respectueux des animaux, des humains et de l’environnement.
Que viens-tu faire aux Champs des Possibles ?
Mon arrivĂ©e aux Champs des Possibles fait suite Ă une envie de retourner sur le terrain auprĂšs de celles et ceux qui oeuvrent quotidiennement Ă la transition alimentaire des territoires. Face Ă l’enjeu de garantir une alimentation saine et durable pour tout le monde, la coopĂ©ration entre humains bien ancrĂ©s dans leur Ă©cosystĂšme me semble ĂȘtre une des rĂ©ponses que je souhaite expĂ©rimenter ici.
Quâaimes-tu dans ton travail ?
En tant que ChargĂ©e d’Accompagnement et de Formation, j’espĂšre vivre une expĂ©rience humaine enrichissante grĂące Ă un apprentissage constant pour dĂ©velopper de nouvelles compĂ©tences et contribuer ainsi Ă assurer la pĂ©rennitĂ© d’un nouveau modĂšle agricole oĂč chacun.e, du producteur au consommateur, trouve sa place.
Les Champs des Possibles sont Ă©galement membres de l’association ABIOSOL, dont l’Ă©quipe salariĂ©e s’est Ă©toffĂ©e fin 2020 avec l’arrivĂ©e d’Anna Six.
Anna Six, chargĂ©e de sensibilisation au sein de lâassociation Abiosol
Qui es-tu et dâoĂč viens-tu ?
Jâai commencĂ© ma vie professionnelle par un parcours plutĂŽt artistique, en milieu associatif. Puis, Ă 27 ans, jâai changĂ© de voie : jâai repris mes Ă©tudes (licence pro « Ăcopaysage urbain » proposĂ©e par le Museum National dâHistoire Naturelle, lâuniversitĂ© Paris Sud et lâĂ©cole Du Breuil), pour ĂȘtre plus en adĂ©quation avec mes convictions Ă©cologiques.
Jâai ensuite passĂ© 2 ans et demi au GAB IdF comme chargĂ©e de communication, avant dâintĂ©grer Abiosol en dĂ©cembre 2020. Ce qui mâa attirĂ©, câest le cĂŽtĂ© associatif, la gouvernance, lâobjet de lâasso, et surtout le dynamisme des structures. Mais aussi, le fait que ce soit trĂšs transversal, en lien avec diffĂ©rents acteurs.
Que fais-tu à Abiosol ?
Je suis chargĂ©e de sensibiliser aux mĂ©tiers paysans. Dans le cadre de cette mission, je suis notamment en lien Ă©troit avec la Ville de Paris, pour sensibiliser des publics Ă©loignĂ©s de lâemploi et peu ou pas au fait des questions agricoles, et pour les inciter Ă se former ou Ă se reconvertir. Ce sont des collĂ©giens, des demandeurs dâemploi, des prescripteurs de lâemploi⊠bref, des publics trĂšs diffĂ©rents, et quâon va Ă©largir encore en travaillant par exemple avec des structures qui accompagnent des primo-arrivants en France.
LâidĂ©e est de ne pas faire du hors sol, mais dâaller au plus prĂšs des publics en faisant le lien entre ville et campagne, urbain et paysan, en dĂ©construisant les idĂ©es reçues. Il sâagit notamment de parler de toute la variĂ©tĂ© des mĂ©tiers (comme ceux de la transformation alimentaire mais aussi du tertiaire) qui sont reliĂ©s aux valeurs de lâagriculture paysanne.
Je suis Ă©galement en charge maintenant de la communication dâAbiosol : newsletter, rĂ©seaux sociaux, outils graphiques…
Quâaimes-tu dans ton travail ?
Le poste que jâoccupe est une crĂ©ation, donc avec le cĂŽtĂ© challengeant de devoir explorer de nouvelles directions pour lâassociation, dâaller chercher des publics pas du tout au fait des mĂ©tiers agricoles. Et jâaime bien les dĂ©fis !
Câest aussi un poste Ă la croisĂ©e de mes compĂ©tences : si je maĂźtrise le dĂ©veloppement des outils graphiques, il y a dâautres missions que jâapprends Ă faire en faisant (lâaspect pĂ©dagogique, lâanimation, le montage de dossiers de financement) et jâaime ça ! Jâaime aussi le fait dâavancer collectivement.