Mathilde a très tôt été passionnée par les questions de développement, de résilience alimentaire et d’agriculture durable, dès ses études en politiques publiques. Aussi, après quelques années de jobs alimentaires, elle a souhaité se réorienter vers l’agriculture pour répondre aux enjeux et questionnements si souvent évoqués lors de ses recherches et « mettre en pratique » ses valeurs.
Non issue du milieu agricole, elle a ainsi eu envie de diriger sa carrière pro vers le maraîchage pour occuper un métier qui avait du sens pour elle et participer à sa petite échelle, à son idéal de société, porté par des motivations écologiques (en produisant des légumes bio sans détruire l’environnement) et sociales (elle souhaite, à moyen/long terme, s’ancrer dans un projet collectif avec différents ateliers complémentaires, à la fois lieu de vie, de production, de développement de liens sociaux et de vie locale), teinté de motivations alimentaires : elle adore manger et cuisiner (encore mieux si ce sont des bons produits !).
Après un BPREA à l’Ecole du Breuil et quelques années de salariat agricole, elle a décidé de se lancer en test d’activité, en parallèle d’un salariat à temps partiel en maraîchage sur une ferme collective (la Petite Ferme Auffervilloise). Elle ne se sentait pas encore prête à se lancer dans un projet collectif mais elle ressentait quand même l’envie de mener un projet d’installation pour continuer à se former, « en conditions réelles ». Elle ressentait aussi l’envie de participer à dynamiser sa région, majoritairement en grande culture et en conventionnel, où le bio est souvent un gros mot, et elle apprécie l’idée que son installation sensibilisera peut-être certaines personnes à l’agriculture soutenable.
Elle est en test d’activité sur sa propre parcelle, sur un modèle de microferme très peu mécanisée.