Vous souhaitez exercer une activité au service de la sensibilisation sur l’environnement et/ ou l’agroécologie ? Vous êtes à l’aise en public, et aimez imaginer des formats ludiques et pédagogiques pour transmettre vos connaissances sur le vivant ? L’activité d’animation nature pourrait vous épanouir professionnellement. On vous donne quelques clés pour l’appréhender.
En quoi ça consiste ?
L’animation nature développe l’éducation à l’environnement par la sensibilisation et la transmission de connaissances. Les activités peuvent prendre la forme de sorties consacrées à l’observation de la biodiversité, de visites de fermes pour échanger avec des agriculteurices, de création/ d’entretien de cultures dans des espaces partagés (cours d’écoles, bacs végétalisés…), d’ateliers ludiques en intérieur… L’animateurice nature a un rôle de médiation pour faire changer les mentalités et les comportements de celles et ceux qui participent à ces animations.
Quelles tâches au quotidien ?
Si les animations pédagogiques sont la partie visible de cette activité, elle rassemble de nombreuses tâches diverses :
- le démarchage auprès d’écoles, de mairies, de département etc., ou tout autre institution pouvant avoir des budgets consacrés à la sensibilisation environnementale ;
- la réponse à des appels à projets ;
- la réalisation de plaquettes d’information,
- la préparation des animations : mise en place de programmes, création (et impressions…) d’outils pédagogiques, repérage des lieux, prise de contacts avec les différentes personnes mobilisées etc. ;
- le volet administratif : planning, suivi du budget etc.
Des animateurices nature aux Champs des Possibles :
- Sophie Cambon-Gruau, accompagnatrice de transition agro-écologique et climatique, implantée à Vitry-sur-Seine en région parisienne, et pouvant intervenir partout en France ;
- Philippine De La Fayolle , rédactrice et animatrice pédagogique, implantée à Paris et pouvant intervenir en Ile-de-France ;
- Saturnin Mesnil, formateur, intervenant et accompagnateur pédagogique, implanté sur la ferme de Toussacq, et pouvant intervenir en Ile-de-France ;
- Clémence Morisseau, formatrice et animatrice, implantée sur la ferme de Toussacq, et pouvant intervenir en Ile-de-France.
Quel rythme sur l’année ?
Le printemps est un temps fort de l’année : de mars aux vacances d’été, les écoles sont ouvertes et la météo est propice aux sorties en extérieur. C’est également le moment idéal pour une séries d’ateliers consacrés à l’entretien de cultures dans des espaces partagés.
Si les écoles sont fermées l’été, ce n’est pas le cas des centres de loisirs qui peuvent être intéressés par ces animations en extérieur. C’est aussi le moment de démarcher des écoles et de proposer un programme d’animations pour la rentrée à venir.
Comme le printemps, l’automne est également propice à la mise en place de sorties extérieures dans les écoles, à condition d’avoir préparé la rentrée bien en amont. On peut également préparer des cultures en pleine terre en automne, pour préparer la mise en place de potagers dans des espaces partagés.
En hiver, il peut y avoir des animations en intérieur – ou bien des plantations d’arbres en extérieur, mais le gros du travail est consacré à la préparation des animations du printemps : trouver des partenaires, mettre en place des outils pédagogiques, mener des repérages…
Quelles compétences pour exercer cette activité ?
Acquérir (et entretenir) un socle solide de connaissances sur l’environnement, la faune, la flore, les moyens de protection des milieux naturels etc.
User de pédagogie pour développer des outils / formats d’animation favorisant la transmission de ces connaissances, et adapter ces outils aux publics des animations. La maîtrise d’une deuxième langue vivante est utile pour accueillir un public étranger dans les animations.
Avoir des qualités rédactionnelles et organisationnelles pour mener à bien ces projets et dialoguer avec de nombreux partenaires. Dans le cas de projets intercommunaux, il pourra être nécessaire de monter des partenariats avec des collectivités territoriales, des associations, des entreprises… l’esprit d’équipe et d’initiative seront des plus sur le long terme !
Quelle formation pour devenir animateurice nature ?
- Post Bac, suivre un BPJEPS spécialité animateur mention animation socio-éducative ou culturelle ;
- Niveau Bac+2, suivre le BTSA gestion et protection de la nature ;
- Bac+3, suivre une licence pro mention métiers de la médiation scientifique et technique ou une licence pro mention métiers de l’animation sociale, socio-éducative et socioculturelle ou encore un BUT carrières sociales parcours animation sociale et socio-culturelle .
Cet article a été réalisé avec le soutien de l’Agence de l’Eau Seine Normandie.
« 4 saisons à la ferme » : une formation des Champs des Possibles pour appréhender l’agroécologie -et la transmettre à son tour
Le cycle se compose de quatre journées saisonnières permettant de découvrir l’évolution d’une ferme toute l’année. La formation permet d’aborder la plupart des éléments des enjeux de la transition agro-alimentaire.
Chaque journée comprend une visite d’une partie de la ferme, une rencontre avec une personne y travaillant, des ateliers d’expérimentation pratique et collective, un atelier de mise en perspective.
Le cycle a lieu dans deux fermes en Seine et Marne : la ferme collective Toussacq et La Fabrique Végétale.